Le service d’imagerie de la clinique Victor Hugo à Paris s’est équipé d’un cône-beam Line-Up (société Curve Beam), machine permettant de réaliser en trois dimensions des scanners des chevilles et des genoux en position debout et en appui bipodal, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent.
Les premières publications sur le cône-beam remontent à 1998 et concernaient exclusivement l’imagerie dentaire. Il a fallu attendre 2011 pour que cette technologie soit utilisée en radiologie ostéo-articulaire dans l’exploration des extrémités des membres et 2013 pour voir apparaître les premières publications sur des examens réalisés en position debout et en appui bipodal, c’est-à-dire dans des conditions les plus physiologiques possibles.
Le Line-Up est à mi-chemin entre les radiographies standard et le scanner. Il présente comme intérêt majeur de permettre de réaliser, avec des faibles doses d’irradiation, des examens en position debout et en trois dimensions. À partir des données informatiques acquises, on va pouvoir reconstruire d’une part des images radiographiques et d’autre part des images scanner. Conséquence de la basse dose, les images obtenues présentent une résolution en contraste inférieure à celles obtenues respectivement par des clichés radiographiques et par un scanner.
Cependant, ces images sont souvent suffisamment informatives pour permettre un diagnostic dans un grand nombre de pathologies.
Le champ d’application est vaste et concerne les pathologies dans lesquelles le fait de faire un examen en charge représente un apport diagnostique. C’est le cas en particulier dans les troubles statiques de l’arrière-pied et de l’avant-pied, les instabilités de la cheville ou du pied, l’arthrose ou l’analyse des séquelles de fractures à type de cal vicieux. Les dernières évolutions permettent également d’examiner les genoux en charge et en appui bipodal, ouvrant ainsi de nombreuses perspectives. Doté comme le scanner d’un logiciel de réduction des artéfacts métalliques, il permet également d’examiner les patients porteurs de prothèses ou de matériel d’ostéosynthèse. En revanche, l’étude des parties n’est pas permise par cette technique.